samedi 23 janvier 2010

Nomoskar Bangladesh se


Nous voici au Bangladesh depuis quelques jours. Qu'y faisons-nous ? Majoritairement rien. Rien veut dire rien de bien fatiguant, soit dormir, manger, discuter avec des gens croisés de-ci de-là autour d’un thé ou du questionnaire, discuter tous les deux aussi.

Dormir est bien mon activité préférée. Ma mère dit que ça rend intelligent, eh bien je me sens encore un peu idiot, et aimerais dormir plus. (article écrit le lendemain d’une nuit secouée dans un bus).
Manger, vous nous connaissez assez bien pour savoir que c’est important pour nous. La nourriture bangladaise ressemble à la nourriture indienne, donc pas énormément de surprises (Arnaud mangeait souvent dans les restaurants de la minorité tamoul durant ses 18 mois à Singapour, et j’ai tâté du riz et du curry pendant mon stage à Bangalore en 2008). Mais, pour moi 2008 c’est assez loin, et j’ai l’impression que les bangladais pimentent moins que les Indiens. Et puis ils font de bons gâteaux de semoule, idéaux pour cimenter les petits creux de 10h et 17h.

Le thé ici ressemble au tchaï indien –thé léger, au lait, épices et sucre. Il y en a toujours des litres en train de bouillir dans l’échoppe du coin, ce qui permet de commander au plus vite. Si nous ne nous déplaçons pas au thé, c’est notre interlocuteur qui envoie un gamin en chercher dans un thermos.



Les gens sont curieux, et nous posent beaucoup de questions – l’enchaînement type serait :

- Amis ! Amis ! Vous venez d’où ?
- France.
- France ! Zinedine Zidane ! Vous avez quel âge ?
- 24 ans tous les deux.
- Oh ! Avec votre barbe vous avez l’air plus vieux ! Vous êtes musulmans ? Chrétiens ?
- On n’a pas de religion.
- ????
- On n’a pas de religion, on ne croit pas en dieu.
- ???? Sinon, votre métier ? Vous êtes venus pourquoi au Bangladesh ?
- On est étudiants, on est en tourisme ici.
- Vous êtes mariés ? Vous avez combien de frères et sœurs ?


Voilà à peu près ce que ça donne, en condensé. Si on compte que nos réponses sont un peu plus longues que ça, et que des fois il faut répéter, ça prend bien dix minutes par Bangladais rencontré. Et comme on le répète au moins dix fois dans la journée, ça nous occupe. Peut-être un jour nous en aurons un peu assez, pour l’instant ça nous fait plaisir de rencontrer des gens –on leur pose des questions aussi. Faut dire qu’il y a très peu de touristes, du moins en cette période de l’année –nous avons vu de loin deux Blancs, plus discuté avec un Libérien et un Nigérian.

A part ça, on visite quand même des villes bangladaises, on vous en dira plus dans un prochain article.

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