lundi 31 mai 2010

Labyrinthe kurde

Un nouveau jeu con-court pour ceux qui ont fini de lire l'equipe.fr et s'ennuient au bureau...
Le but est simple : aider Arnaud à rejoindre Thierry au sommet du col pour une bataille de boules de neiges.


Les règles ne sont pas plus compliquées : passer la frontière irakienne entraine une élimination immédiate, déboucher sur une route en construction fait perdre un tour.



Niveau 1 : on démarre facile



Niveau 2 : attention au piège




Niveau 3 : essayez donc celui là



Niveau 4 : un dernier pour la route


Allez, allez ok, un handisport pour que le Pr Cure lui aussi puisse s'amuser.

jeudi 27 mai 2010

Point-route

Avant de partir, on avait promis un point-route à Pimousse toutes les 12 semaines. L'aventure vélocipédique ayant débuté le 27 février, il est temps de tenir notre engagement.


Km parcourus : 5650
Crevaison : 1 + une valve déchirée
Problèmes mécaniques : pédales à changer sur les deux vélos, plus roue arrière branlante chez Arnaud
Etat des routes : globalement en bon état en Iran, hors secteur en travaux (nombreux !)
Paysages : depuis Ispahan, la campagne est verte, collineuse voire montagneuse, et plus habitée.
Vent : toujours régulièrement de face, mais ça va mieux
Etat des cyclistes : Bon. Des boutons à la selle parfois, et des petites douleurs au genou de temps en temps, mais les muscles sont bien rodés maintenant.
Météo : souvent beau le matin et bouché l'après-midi. Averses toutes les deux semaines environ. Pour l'instant on n'a pris que deux fois la pluie sur la route.
Cantine : on garde le rythme pâtisseries le matin, épicerie le midi, resto/kebab le soir. On sent une amélioration dans la qualité en montant au nord-ouest.
Hébergement : hôtel lors des pauses hebdomadaires villes-internet-lessive-brossage de dents, sinon jardin public ou en pleine nature et parfois mosquée ou chez l'habitant en pension complète.



PS : n'oublions pas comme promis toutes les douzes semaines, une photo de groupe. Prise à l'aube par Amir ( notre dernier iranien du jour..) deux paires d'yeux à demi ouverts... c'est le service minimum cyclope.

mercredi 26 mai 2010

Brel n'était pas kurde

Brel n'était pas kurde... ou alors il nous a bien eu sur le coup du plat pays. Le "ciel si bas qu'il fait l'humilité" on l'a bien vu par contre !

mardi 25 mai 2010

Howraman, piège à touristes

GU l'aura décelé sur la vue satellite, d'autres sur la carte avec relief, on est allés gravir à la vitesse d'une connexion internet iranienne un grand huit géant, dans la région d'Howraman. En effet, le guide Lonely Planet décrivait l'ensemble de vallées de ce district kurde comme "impénétrable, magique et rarement visitée". Là au moins les locaux, comme les Basques en leur temps, étaient à l'abri des destructions causées par les empires voisins.


Nous, on a trouvé que la région est un piège à touristes. Oui, les touristes qui viennent là risquent fort d'y rester bloqués à jamais. Déjà, si le relief a réussi à dissuader les méchants de venir chez eux, il aurait aussi pu nous empêcher d'en repartir. A Nowsud, où on a dormi, une montée assez pentue de 30 km nous attendait le lendemain matin...De quoi donner envie de rester un peu. En même temps, on avait bien descendu 25 km pour arriver à Nowsud.



De plus, l'accueil des locaux a de quoi piéger le touriste. Ce n'est pas très fréquent que l'on dorme chez l'habitant, là on a eu cet honneur deux jours d'affilée. Notre premier hôte, ancien combattant "démocrate" durant la guerre Iran-Irak -donc du côté de l'Irak alors qu'il est iranien-, nous a permis de regarder un bout du match de rugby Clermont-Toulon, et nous a emmenés visiter la grotte d'Hossein.



Cette grotte est nommée ainsi, parce qu'un certain Hossein y habite, tout bêtement. Unijambiste, il a creusé dans la pierre sa chambre, son salon, ses toilettes, ainsi que sa future tombe. Hossein était peut-être un touriste resté piégé dans la région...

vendredi 21 mai 2010

Retour au Touristan

Les fidèles lecteurs attentifs auront noté que, dans l'article "Quand on arrive en ville", on pouvait faire la différence entre les voyageurs au long cours et ceux qui ne visitent qu'un seul pays. Hé bien on a retrouvé des gens de cette deuxième catégorie. Ce n'est pas à Quetta que l'on en a croisé un seul, ni même à Lahore, Bam ou Bandar Abbas... En revanche, les villes de Shiraz, Yazd et surtout Ispahan peuvent être estampillées du label "Touristan".



Cela comporte bien sûr quelques mauvais côtés. Les guides ou marchands de tapis qui nous abordent, se la jouant faussement sympathiques, très peu pour nous. Les restaurants auto-proclamés "Authentic food" et qui du coup doublent les prix, non merci. Mais sinon, pas de chauffeur de rickshaw entêté, pas de mendiant suiveur, pas de marchand de carte postale voulant à tout prix t'arnaquer. L'Iran, ce n'est pas l'Inde.

Les bons côtés, eux, resteront plus longtemps dans nos mémoires. A Shiraz et à Yazd, ce fut un plaisir de jouer au labyrinthe grandeur nature dans les ruelles des vieilles villes, se perdant et étant obligés de faire demi-tour un certain nombre de fois. Heureux hasard on y rencontrera François, un vieux pote d'Arnaud.



Délaissant parfois les petits espaces pour jouer sur toute la largeur du terrain, on s'est aussi promenés dans les jardins que les Iraniens aiment tant. Mention spéciale aux Ispahanis qui, au lieu de faire des voies sur berges, ont aménagé les rives de leur rivière Zayandeh en un espace vert qui court de vieux et joli pont en vieux et joli pont.



Les Iraniens aiment aussi les bazars, et ont bien fait les choses à Ispahan, Yazd et Shiraz. Fort de l'expérience que la pluie abime les marchandises, ils ont décidé de couvrir les marchés il y a quelques siècles. Les fripiers sont étalés à côté d'autres fripiers, les bijoutiers regardent la télé en attendant que les clients arrivent de chez le bijoutier d'à côté. Seul point noir à ce tableau assez enchanteur, les constructeurs n'avaient pas prévu que le toit voûté ferait résonner les pétarades des motos. En même temps, au XVIIIe siècle, ç'eût été se révéler visionnaire.



Encore plus importantes que les jardins ou les bazars sont les mosquées. Pour ça, il n'est pas nécessaire de retourner au Touristan pour en voir de jolies, même à Zahedan y'en a des bien (et c'est dire). Mais il est vrai qu'être ancienne capitale de l'Iran, comme Shiraz et Ispahan, aide à présenter le meilleur de l'art musulman. Les mosaïques bleues et jaunes sont impressionantes, les dômes simplement beaux laissent rêveurs.



On a tenu six paragraphes dans un article parlant d'Ispahan sans (d)écrire la Place de l'Imam (Imam veut aussi dire saint pour les Chiites), communément appelée "Image du monde". Ce n'est pas si facile, tant cette place, deuxième du monde par la taille après Tian An Men, est le symbole d'Ispahan. De Tian An Men, vous connaissez tous une photo. En voici une de la place de l'Imam. Jugez par vous même laquelle est la plus belle.



Cette place est bien équilibrée, pas trop surchargée. Pourtant, elle présente deux des plus belles mosquées de tout le Moyen-Orient (à ce que les gens disent, nous on ne connait pas encore). Les arcades régulières rappellent un peu les grand-places espagnoles. Seul défaut, les voitures qui la traversent, comme sur la place Kléber d'avant Catherine Trautmann. Ca n'empêche pas les enfants de venir jouer au ballon, les amoureux de manger un bastani-faloudé (glace au safran accompagnée de vermicelles de riz gelés arrosés de jus de citron, c'est très bon croyez-nous) et les mamans de deviser entre elles.



Un dernier avantage, en ville on peut trouver des anglophones, ce qui est plutôt difficile en Iran, jugez-en par la faible quantité d'Iranien du jour produite. En bonus, une photo de la salle de prière d'une mosquée shirazie.

jeudi 20 mai 2010

Sécurité routière

Bien décidé à ne pas conserver son titre de champion du monde d'accidents de la route ( source non vérifiée mais propos affirmé fièrement par plusieurs habitants du sud du pays) l'Iran investit dans la sécurité routière. S'inspirant du succés connu par le "dos-d'âne" dans le monde occidental, ils implantent de nombreux "flancs de moutons" aux environs des villages. Nous avons eu le privilège de pouvoir constater l'efficacité redoutable de ce dispositif ingénieux sur un bolide lancé à plus de 150km/h.


En parallèle de cette opération, le gouvernement, enfin décidé à lutter contre le chômage et l'oisiveté des jeunes toxicomanes souhaite confier le rôle d'assistant-contrôleur à des adolescents en manque de sensations fortes. Le puissant lobby des anciens combattants de la guerre Iran-Irak ne l'entend toutefois pas de cette oreille. Il est vrai que peu de junkies peuvent contester leur aptitude à mettre les moutons au garde à vous et remplacer chaque soir ceux tombés au combat. (Anticipant un commentaire du Pr Cure nous vous informons que le caractère non hallal des moutons tombés au combat écarte toute possibilité de recyclage chez le kebabi du coin)

La mise en place à l'échelle nationale d'une telle opération est un défi de taille. Ne reculant devant rien, le gouvernement a réquisitionné la quasi-totalité des ovidés du pays contraignant leurs bergers à de longues marches forcées le long (le long) des routes.


Les sceptiques quand à la véracité de mes articles n'ont qu'à aller constater eux mêmes l'ampleur des colonnes ainsi déployées. Thierry n'en doute plus depuis son échange avec un des fonctionnaires chargé du contrôle des opérations.


mercredi 19 mai 2010

Pause culture


Après la pause publicité (et la blague un peu facile d'Arnaud et/ou Thierry), une petite carte informative. L'Iran rassemblant bien d'autres cultures/langues/nationalités que le persan, il m'a semblé intéressant de surimposer le trajet des cyclopes à une carte "culturelle" de l'Iran (source Wikimedia). Ils sont maintenant en plein Kurdistan, mais vont-ils rencontrer quelques Azéris ou bien éviter leur contrée, comme pour le Baloutchistan?

Petite question pour vous d'ailleurs, voyez-vous ces différences culturelles ? Pour la langue notamment, est-ce que le farsi est utilisé partout ?
Et surtout avez-vous rencontré des Qashqais ? La page wikipédia est bien trop maigre à leur sujet !

Pause publicité


désolé mais faute d'Iranien du jour faut bien meubler...

mardi 18 mai 2010

Iranien du jour : Amir


Amir, 20 ans, étudiant en anglais, Sahneh

Amir est kurde mais Iranien avant tout. Il aime ce pays que son père a servi 8 ans pendant la guerre Iran-Irak. Il râle un peu de devoir bientot faire son service militaire mais affirme qu'il prendrait les armes si les Etats-Unis attaquaient. Il envie un peu les libertés dont on peut jouir dans le monde occidental mais a voté Ahmadinejad l'an dernier. Son choix n'a d'ailleurs pas été facile à justifier face à tous ses camarades d'université supportant l'opposition. A l'image de son président, sûr de ses convictions il n'a pas flanché.

1 Qu'est ce que l'école t'a appris de plus important ?
Les problèmes religieux. Les sciences.

2 Qu'est ce que tes parents t'ont appris de plus important ?
La politesse.

3 Qu'a fait le monde pour toi ?
Il m'a appris comment y survivre.

4 Que veux-tu faire pour le monde ?
Essayer d'apprendre à certains à conserver le monde pour le futur.

5 Que ferais-tu avec 10€ ?
Hier soir je me suis demandé ce que je ferais avec 1 million d'euros !!! J'achèterais une voiture chère, une maison chère et avec le reste je démarrerais un business. Avec 10... j'en garderais la moitié et j'acheterais un livre ou un dictionnaire avec l'autre.

6 Où veux-tu vivre ?
En France.

7 Qui est ton idole ?
Darius.

8 Si tu pouvais faire un voeu, quel serait-il ?
Faire une thèse.

9 De quoi as-tu peur ?
Des tremblements de terre. On a eu une mauvaise expérience ici il y a cinq ans.

10 Quelle est ta question à nous poser ?
Que pensez-vous de l'Iran ?

lundi 17 mai 2010

Iranien du jour : Jalal


23 ans, Ispahan, dans l'import-export de bijoux avec l'Allemagne

Les yeux rieurs et le sourire tranchant, Jalal paraitrait presque espiègle. On n'aura pas le temps de vérifier s'il l'est vraiment, mais il apparait tout de suite qu'il est déterminé. Déterminé à aller le plus possible en Allemagne et en Suisse importer des bijoux, déterminé à rendre sa femme heureuse et à profiter de la vie. En fait, deux personnes logent dans son corps : un businessman roublard, et un jeune qui aime la vie. Le mélange est plutot réussi.

1 Qu'est ce que l'école t'a appris de plus important ?
Les langues étrangères et les règles du business international.

2 Qu'est ce que tes parents t'ont appris de plus important ?
A garder des bonnes relations avec les gens, à être honnête en business, à ne pas mentir.

3 Qu'a fait le monde pour toi ?
Ma femme.

4 Que veux-tu faire pour le monde ?
Quand je serai très riche, j'enverrai de l'argent aux jeunes enfants qui ont faim en Irak ou en Afrique. Des fois, je me dis que je construirai une grande usine pour employer beaucoup de monde.

5 Que ferais-tu avec 10€ ?
J'appellerais ma femme et on irait au restaurant.

6 Où veux-tu vivre ?
Je veux vivre à Abbas Abat, une rue très chic d'Ispahan.

7 Qui est ton idole ?
Ca dépend du domaine. En musique, mon idole est Shajarian. En business, Brian Tracy.

8 Si tu pouvais faire un voeu, quel serait-il ?
La santé pour toute ma famille (femme, parents, beaux-parents).

9 De quoi as-tu peur ?
Aller à Téhéran... Dans les grandes villes, je n'aime pas demander mon chemin.

10 Quelle est ta question à nous poser ?
Quelle est votre opinion sur notre gouvernement ?

jeudi 13 mai 2010

Inconnu du jour


  1. Qu'est-ce que l'école t'a appris de plus important ?
    La rhétorique

  2. Qu'est-ce que tes parents t'ont appris de plus important ?
    A me débrouiller tout seul

  3. Qu'a fait le monde pour toi ?
    La démocratie, c'est le plus mauvais des systèmes, à l'exception de tous les autres.

  4. Que veux-tu faire pour le monde ?
    Etre un bon politicien, c'est-à-dire pouvoir prédire se qui va se passer dans un an, puis surtout pouvoir expliquer ensuite pourquoi ça ne s'est pas produit.

  5. Que ferais-tu avec 10€ ?
    En bon capitaliste je consommerais. Il en va ainsi, avec le capitalisme les gens ont plus de voitures, avec le communisme les gens ont plus de parkings.

  6. Où veux-tu vivre ?
    En Angleterre, coute que coute.

  7. Qui est ton idole ?
    Personne mais j'espère en devenir une !

  8. Si tu pouvais faire un voeu, quel serait-il ?
    Je n'ai pas de voeu, je me satisfais aisément du meilleur.

  9. De quoi as-tu peur ?
    Des fanatiques, ce sont des gens qui ne veulent pas changer d'avis et qui ne veulent pas changer de sujet.

  10. Quelle est ta question à nous poser ?
    Une femme m'a dit un jour que si j'étais son mari elle me donnerait du poison. Je lui ai répondu que si j'étais son mari, je le boirais. La classe non?

mercredi 12 mai 2010

Iranien du jour : Arash


28 ans, Informaticien en reconversion vers la photographie, Esfahan/Kuala Lumpur/Pays-Bas

Arash a un passeport iranien, mais aimerait bien pouvoir en changer. C'est plus facile que de changer l'Iran ! De toute façon il ne fait pas confiance aux "opposants" issus du régime pour le faire. Une intervention militaire des Américains ou des Anglais peut paraître radicale mais au moins "ça a marché" en Afghanistan et en Irak. Selon Arash il ne faudrait pas plus d'une semaine pour en finir avec un régime que la population soutiendrait peu. Après faudrait quand même changer les mentalités et ça c'est pas gagné non plus...

1 Qu'est ce que l'école t'a appris de plus important ?
A lire et à écrire.

2 Qu'est ce que tes parents t'ont appris de plus important ?
L'assistance.

3 Qu'a fait le monde pour toi ?
Plein de merveilles et du bien comme du mal, des hauts comme des bas.

4 Que veux-tu faire pour le monde ?
Transmettre une énergie positive.

5 Que ferais-tu avec 10€ ?
Je me payerai une bonne bière et une place de ciné.

6 Où veux-tu vivre ?
A New York (pour la vie) ou en Nouvelle-Zélande (pour la nature).

7 Qui est ton idole ?
J'en ai plein... Disons Bouddha

8 Si tu pouvais faire un voeu, quel serait-il ?
Liberté et démocratie pour le monde entier.

9 De quoi as-tu peur ?
De l'Islam et de l'agressivité

10 Quelle est ta question à nous poser ?
Si tu pouvais faire un voeu, quel serait-il ?

mardi 11 mai 2010

Quand on arrive en ville

Un des bonheurs de voyager à vélo est que cela nous oblige à battre la campagne, à nous arrêter là où l'empreinte touristique est faible. Cependant, il nous arrive de nous arrêter en ville. Et c'est toujours un bonheur... Nous ne sommes probablement pas les plus consuméristes des Occidentaux, mais avoir la possibilité d'acheter ce qui nous manque nous fait plaisir. Nous ne sommes pas non plus les plus fins gourmets de l'Ouest, mais avoir une offre variée de nourriture réveille les papilles. Nous sommes encore moins les plus artistes des étudiants, mais c'est sûr que découvrir les beautés locales ne nous laisse pas insensible.
Courses, nourriture, tourisme nous attirent.
Mais avant tout, après des jours à dormir dehors, se laver aux chiottes et refaire les sacs le matin, c'est profiter des hôtels pour lire, traîner et faire la sieste qui nous réjouit. En trois mots, on apprécie de changer de rythme. Même faire la lessive à la main ou laver les vélos n'est pas une corvée... Et puis, en ville, on peut aller sur Internet. Reprendre contact avec la famille, voir les dernières nouveautés de Bertrand sur ce blog ou aller sur lequipe.fr lire que l'OM est champion, ça n'a pas de prix (en Iran les Mastercard ne fonctionnent pas).


Vous l'aurez compris, c'est aussi de retrouver comme un parfum d'Europe qui nous plait. Internet aide, mais encore les hôtels estampillés "rendez-vous des routards" par LE guide de voyage Lonely Planet. L'ambiance est y souvent très sympa, avec d'autres voyageurs qui aiment aussi prendre le temps. C'est ce qui fait la principale différence entre les touristes mono-pays, pressés d'aller à la prochaine ville. Ca discute visas (important !), parcours de voyage et nourriture, et c'est sympa. Ici à Ispahan, on a re-croisé deux mecs rencontrés séparément à Lahore, ainsi que le champion des voyageurs, un Italien sur la route depuis 18 mois, qui s'est cependant arrêté deux mois à Hong-Kong histoire de renflouer un peu les caisses...en jonglant à trois balles (avis aux amateurs, cela rapporte 1000€ en deux mois).


Toutefois, aussi long cela soit-il, aussi bon cela soit-il, après quelque jours, on sent l'envie de repartir. Histoire de rechanger de rythme.

lundi 10 mai 2010

En réponse à votre honorée du tant

Pas facile ce jeu con-court... Il fallait trouver dans l'ordre et dans le désordre :

Les bras : Thierry L, Arnaud N
Le cou : Arnaud D, Thierry P
Les cuisses : Thierry A, Arnaud S
Les pieds : Thierry C, Arnaud G
Bravo au père d'Arnaud, à Manette, ainsi qu'à Nathalie qui remportent le quarté+ avec un sans faute !


Et le numéro complémentaire : Persminator fait de la musculation (qui l'eut cru...) mais comme il se trouve un peu fluet il veut étudier la diététique, pour tirer le meilleur parti de ce qu'il ingère. ...J'aime mieux pas parler d'ça.

ARNAUD


THIERRY



PS : Thierry, je trouve ta coloration de pieds vraiment splendide !

Iranien du jour : Ali Reza


32 ans, Ingénieur dans le pétrole, Esfahan/Yasuj

En ballade nocturne dans Esfahan, nous croisons un beau vélo de course Cannondale. Pour une fois c'est nous qui touchons au cadre, aux pneus et posons quelques questions au cycliste qui se revèle être fort sympathique. Peu à l'aise en anglais mais très appliqué dans ses réponses nous passerons un agréable moment en sa compagnie.


1 Qu'est ce que l'école t'a appris de plus important ?
La politesse.

2 Qu'est ce que tes parents t'ont appris de plus important ?
A travailler dur.

3 Qu'a fait le monde pour toi ?
De l'information sur tous les peuples, dans toutes les langues.

4 Que veux-tu faire pour le monde ?
Aider à avoir un monde calme.

5 Que ferais-tu avec 10€ ?
J'en donnerais 5 aux mendiants et le reste pour m'informer (cyber-café, livres)

6 Où veux-tu vivre ?
Aux Etats-Unis

7 Qui est ton idole ?
Lance Armstrong ou Thomas Edison

8 Si tu pouvais faire un voeu, quel serait-il ?
Etre dans un pays libre comme l'Amérique.

9 De quoi as-tu peur ?
De le guerre.

10 Quelle est ta question à nous poser ?
Si tu pouvais faire un voeu, quel serait-il ?

samedi 8 mai 2010

Les championnats du monde de queue leu leu

La grandeur passée des Perses est souvent comparée à celle des Grecs ou des Romains. Sur le terrain du sport toutefois il n'y aucune contestation possible. Vos livres d'histoire parlent sans doute des Jeux Olympiques ou des Grands Jeux du Cirque mais sachez que ces réjouissances n'étaient que des évènements de seconde zone comparés à ce qui était organisé bien avant, tous les douze ans, du côté de Persepolis. Rien dans le monde antique ne déchainait autant de passions que cette rencontre des rencontres malheureusement aujourd'hui tombée dans l'oubli. D'après Errodote, la particularité de pouvoir combiner défilé de la cérémonie d'ouverture, compétition et défilé de la cérémonie de clôture a largement contribué à la popularisation des championnats du monde de queue leu leu.



Sport phare dans le golfe persique, la queue leu leu a connu un fabuleux rayonnement international comme en témoigne la présence de délégations africaines.


Les chinois, soucieux de leur réprésentation à l'étranger ne négligeaient pas non plus cet évènement d'une envergure sans précédent et envoyaient à chaque édition la délégation la plus nombreuse.


Bénéficiant d'un statut de demi-dieu une fois sélectionnés, nombreux étaient les jeunes athlètes qui souhaitaient rejoindre le rang de leur équipe nationale. Ceux qui échouaient se consolaient souvent en embrassant une carrière militaire. L'importance accordée dans toutes les armées du monde à la version pervertie de la queue leu leu qu'est la marche au pas, est un triste héritage de cette frustration.


Il serait trop laborieux de décrire les subtilités technico-tactiques nécessaires à la compréhension de ce beau sport. Nous nous contenterons ici d'analyser le tournant d'une finale célèbre au cours de laquelle un breton téméraire (vous aurez reconnu son chapeau rond) est venu semer le trouble au sein de la queue leu leu des redoutables punks de la banlieue londonienne alors tenants du titre. Une fois la prouesse d'infiltrer le rang adverse accomplie, les plus grands historiens de la queue leu leu s'accordent à penser qu'il aurait utilisé le classique mais non moins efficace "coup du toc-toc sur l'épaule" à l'aide d'un compas de marine pour forcer la capitaine punk à se retourner, faute suprême qui aurait entrainé la disqualification de son équipe laissant le champ libre aux bretons pour filer vers la victoire.


Un cliché inédit révèle le faste de la célébration de cette belle victoire de la ruse sur la force dans le rang de l'équipe bretonne.

Les bronzés des ♪bip♪

Qui est qui?

Pied C

Pied G