En passant, c'est aussi comme ça que nous devions visiter Orchha. Arrivés là à 2h du matin (grâce encore à un beau retard de train, dû apparemment au brouillard sévissant dans le Nord de l'Inde), nous avons été bien obligés de nous lever tard. Le grand palais à peine visité, la pluie (oui la pluie) a bien trempé notre ardeur à nous remettre sur la route. Tant pis, on a été obligés de jouer à la belote à l'abri, sirotant un tchaï.
Vu que quand on essayait de réserver des places dans les trains, on ne les avait pas, eh bien on a testé la "General Class". Comprendre : rentre qui peut, comme dans un RER. Un double aller-retour Roissy - Saint-Rémy en quelque sorte, soit 4h30 un peu serrés. Des Franciliens le font toute leur vie (pas le double aller-retour, mais pas loin), on y a bien sûr survécu, calés comme on pouvait - l'un assis sur une demi-fesse, l'autre plié en deux en haut sur le porte-bagage. Et puis, on allait à Agra, et le Taj Mahal, c'est comme la nationalité française, ça se mérite. Ca se mérite tellement qu'ils avaient sorti la machine à fumée, et qu'on a du attendre comme des cons qu'on puisse voir le haut du bâtiment. Oui, parce qu'on s'était levés tôt, pour voir le marbre oh-si beau le matin à la lumière du lever du soleil , et surtout pour éviter les autres touristes. Ceci dit, c'est vrai qu'il valait bien le double aller-retour de RER, le lever à 5h30 du matin et les trois heures d'attente du soleil.
Ceci dit, Agra n'est pas fort que du Taj Mahal. Le fort d'Agra est splendide, lui aussi. De style moghol, donc épuré, c'est un ensemble de grès rouge vraiment très beau. Ce fort était la résidence de la plupart des grands empereurs moghols, avant qu'Aurangzeb ne se délocalise d'Agra à Delhi. La beauté d'Agra éclipse donc tous les environs. Tous, non, un petit village résiste. Fatehpur Sikri a aussi été capitale de l'empire moghol, après qu'un sage Fatehpur-Sikiriite a permis à l'empereur Akbar d'avoir des enfants. Capitale toutefois éphèmere car Akbar, si bon empereur ait-il été, n'avait pas vérifié l'état de la nappe phréatique de sa ville nouvelle, qui a dû étre abandonnée peu après sa mort. Subsistent encore une belle mosquée, ainsi qu'un palais joli-joli.
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