Ca fait quelques jours qu'on se repose dans cette belle ville qu'est Lahore. Besoin de se reposer, après un mois et demi de vacances ? Oui, besoin de reposer sur autre chose qu'une selle nos fesses irritées par la première semaine de vélo. Besoin aussi de nous reposer nous après une semaine à dormir dans les villages.
L'avantage d'être en vélo est que l'on est obligés de s'arrêter dans le dernier village avant la tombée de la nuit. Villages qui se trouvent être très peu touchés par le tourisme, et les gens sont plus "naturels" que dans les villes recommandées par le Lonely Planet. On a dormi une fois chez l'habitant, sinon à chaque fois on a été guidés vers le temple/maison des pélerins (nommé dharamsala chez les Hindous, gurdwara chez les Sikhs). A chaque fois, l'accueil est merveilleux, et le repas offert très gentiment. On essaie d'échanger le plus possible avec les gens, mais parfois la barrière de la langue est là. De toutes façons, nous sommes souvent les premiers étrangers à dormir dans la dharamsala/gurdwara, et, anglophones ou pas anglophones, les tenanciers des lieux sont curieux, et peuvent rester nous regarder dans nos chambres pendant longtemps. Les photos sur l'appareil numérique ont toujours beaucoup de succès aussi.
Le seul inconvénient de cet accueil si formidable : les chants que crachent la sono à partir de 4h du matin, puis les appels répétés à la porte dès 6h du matin - le thé va refroidir, il faut qu'on se lève. En même temps, moi je me rendors très bien...
En photo, l'exception qui confirme la règle, la gurdwara qui accueille chaque soir des centaines de visiteurs. Même au Temple d'Or d'Amritsar, le voyageur peut dormir gratuitement (dans un bâtiment annexe).
Sinon, la partie vélo se passe bien. On a démarré doucement, 60-100 km par jour. Les routes indiennes étaient étonamment bonnes en moyenne, et le trafic routier peu important. Parfois, on pouvait même s'abriter du vent d'ouest derrière un des nombreux tracteurs qui sillonent le Pendjab, région agricole dont les seules "côtes" sont les ponts sur les nombreux canaux d'irrigation.
Rester à Lahore trois jours nous a aussi permis de faire le visa iranien, pour lequel on a tellement eu peur. Rien ne peut plus nous arrêter maintenant...Même pas les militaires pakistanais, si au taquet pendant la cérémonie de fermeture de la frontière entre l'Inde et le Pakistan, où les locaux soutiennent leur pays comme d'autres supportent leur équipe de foot.
Ah, l'hospitalité pakistanaise. Dès nos premiers tours de roue, nous sommes les bienvenus...
On va continuer à donner des nouvelles, et à interviewer les gens. D'ici là, portez-vous tous bien, et bon retour du printemps dans vos tanières. Chez nous, il fait déjà un peu trop chaud la journée, on va suer en Iran.
PS : à Lahore, on est dans LA petite guesthouse qui récupère tous les voyageurs (qui sont donc peu nombreux). Nos voisins sont globalement des gens qui ont arrêté de travailler, et se promènent dans le coin pendant longtemps. Ils nous conseillent tous Peshawar, capitale des Pachtounes, la ville de tous les business. Faire du business ne nous attire pas tant que ça, et on va rester sagement sur la route de l'Iran.
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